Etape 5 : Limiter l’impact de la douleur comme facteur de handicap pour certains patients
Enjeu : En quoi la douleur est-elle facteur de handicap, avec un impact socio-économique conséquent ?
En 2006, l’étude « Pain in Europe Survey »19 montre que la douleur chronique est à l’origine de handicap et d’altération majeure de la qualité de vie : 2 patients sur 3 sont directement handicapés par la douleur dans leurs activités physiques, leur sommeil, et dans leurs activités hors du domicile. Un patient douloureux sur deux se sent fatigué en permanence et ne peut vivre normalement, éprouvant des difficultés à développer ou à maintenir une vie sociale normale.
Au total, 44% des patients douloureux chroniques déclarent souffrir d’isolement social ;
45 % des patients douloureux chroniques sont concernés par des arrêts de travail dont la durée moyenne cumulée dépasse 4 mois /an sondage « ECONEP »20. Au total, la douleur est responsable de 88 millions de journées de travail altérées, dont 48 millions de jours d’absentéisme et 40 millions de jours de présentéisme)21.
Les patients douloureux auraient bénéficié de 72,2 M de consultations supplémentaires par an, générant un surcoût direct de près de 1,2 milliards d’euros22.
Défi :
Soutenir et reconnaître les personnes douloureuses et leurs proches, en apportant une attention particulière à la prise en charge du handicap lié à la douleur.
Propositions :
Reconnaître la douleur chronique comme une vraie maladie, développer la reconnaissance du statut de personne handicapée pour certains patients douloureux en situation complexe.
Soutenir les soins de support médico-sociaux existants et diffuser des informations sur ces dispositifs auprès des patient(e)s algiques et professionnels de santé impliqués dans leur suivi et leur prise en charge.
Consolider les modalités de prise en charge de la douleur pour les populations les plus vulnérables, personnes handicapées, publics atteints de pathologie mentale, en établissements psychiatriques, ainsi qu’en EHPAD.