Etape 2 : Consolider la détection des patients douloureux, en particulier chez les patients en situation de handicap Enjeux : quels professionnels de santé peuvent être considérés comme des « portes d’entrée » du parcours de soins du patient douloureux ?
1. Les médecins généralistes ont un rôle majeur dans la prise en charge de la douleur : la douleur représente 63 % des motifs de consultation des médecins généralistes5. Ils sont en en première ligne pour adresser leurs patients en structure de prise en charge de la douleur chronique (SDC)6.
2. Le pharmacien est un maillon essentiel de l’accompagnement des patients douloureux, aussi bien pour orienter les patients, leur apporter un conseil, optimiser les traitements et prévenir les effets indésirables. 80 % du conseil en officine concerne la « Douleur », dans toutes ses expressions7
3. La douleur aiguë est un motif fréquent de recours aux services d’urgences : 60% des patients qui consultent dans un service d’accueil des urgences ressentent une douleur aiguë. Les urgences constituent ainsi une importante interface du parcours de soins du patient douloureux.
4. Les hôpitaux et établissements médico-sociaux sont en première ligne pour détecter la douleur chez les patients handicapés. Or la douleur est considérée comme sous-diagnostiquée chez les enfants et adultes atteints de handicaps, en particulier lorsqu’il existe des difficultés à exprimer verbalement la douleur8,9,9b;
Défi :
Impliquer davantage les acteurs de premier recours dans l’accompagnement des patients douloureux et sensibiliser les professionnels concernés aux spécificités de la détection chez les patients en situation de handicap.
Propositions :
1.Soutenir le développement de réunions de coordinations interprofessionnelles, dispositif adapté aux spécificités de la douleur chronique, maladie chronique transversale.
2.En cohérence avec la reconnaissance de la douleur comme spécialité, renforcer la place consacrée à la douleur dans la formation des professionnels de santé (Médecins, pharmaciens, infirmiers, kinésithérapeutes): augmentation du nombre d’heures, fin de la précarisation des postes, etc.
3.Renforcer les possibilités de se former à la prise en charge de la douleur, notamment via le développement de formations numériques/ en ligne, ciblées auprès des médecins traitants, des pharmaciens, des infirmiers, des kinésithérapeutes ou des médecins travaillant en service d’urgence.
4.Développer l’utilisation des outils existants dédiés à l’évaluation de la douleur chez les patients en situation dehandicap, en particulier dans les hôpitaux et les établissements médico-sociaux.